Nouveau #Projet3Mois : De la Thiérache à la Moselle

Début 2018, j’avais initié une méthode de recherches généalogiques : le #Projet3Mois. L’idée est de choisir un sujet et de se concentrer sur celui-ci pour l’approfondir. L’intérêt est aussi de pouvoir organiser son travail généalogique en essayant d’aller plus loin que les sources classiques. Après un bref retour d’expérience, je vous présente mon nouveau #Projet3Mois : De la Thiérache à la Moselle, récit du repeuplement des villages de Schell et Vinsberg à la fin du 17ème siècle.

Plan de cet article :

Le #Projet3Mois : qu’est-ce que c’est ?

Le #Projet3Mois était né du constat que je papillonnais souvent dans les recherches généalogiques. De sources en sources, de branches en branches…  Même si c’est très intéressant de découvrir de nouvelles choses sur ses multiples ancêtres ou collatéraux, il peut être passionnant d’approfondir certains sujets. J’avais aussi dans mon arbre plusieurs énigmes à résoudre et je devais m’organiser pour y répondre. Pour cela, je me suis inspiré des méthodes de gestion de projet basées sur cette période d’un trimestre. En effet, trois mois correspondent à un temps assez court pour se donner des objectifs concrets, mais également assez long pour approfondir les sujets et passer à l’action.

Pour chaque sujet, je proposais la méthode suivante :

  • Définir mes objectifs de recherche (c’est-à-dire les questions pour lesquelles je dois trouver des réponses)
  • Vérifier l’ensemble des sources déjà récupérées, prendre le temps de retranscrire ou retraduire, noter chaque détail et les interpréter, 
  • Réaliser de nouvelles recherches, tenter des pistes inexplorées, envoyer des mails, contacter des spécialistes du domaine, des historiens, des généalogistes, prendre le temps de me documenter, lire, visiter les archives… 
  • Noter l’ensemble de ces éléments dans un document de recherche, qui me permettra de centraliser les informations et éviter les pertes ou l’éclatement des données. 

A la fin de la période, même si je n’ai pas de réponses à toutes mes questions, j’aurai formalisé un document de travail qui synthétisera le fruit de mes réflexions, les réponses à mes questions et les éventuels sujets à travailler encore.

Retour d’expérience sur les deux premiers #Projets3Mois

En 2018, mes deux premiers sujets se sont focalisés sur la branche (W)VALENTIN et notamment mes ancêtres Catherine VALENTIN et son fils Louis-Joseph WALENTIN qui concentraient la plupart des épines généalogiques. A l’issue de mes recherches, même si je n’ai pas répondu à toutes mes interrogations, j’ai réussi à en savoir plus sur la vie de mes ancêtres et à élaborer quelques hypothèses quant aux questions qui se posaient.

Dans mon premier article intitulé Episode 1 : Naissance de Catherine VALENTIN, j’ai notamment compris pourquoi mon aïeule était née à Cassel, en Allemagne. Grâce à une l’étude d’articles de revue et d’archives sur Gallica, et surtout grâce à l’entraide généalogique, j’ai pu confirmer que son père était soldat pour le roi de France et qu’il avait été enrôlé pendant la guerre de 7 ans.

Acte de baptême de Maria Anna VALATIN qui m’a permis de valider le statut de soldat de Bernard VALENTIN, père de Catherine (kath. Pfarre St. Johann Baptist in Köln, Signatur LK 113, Taufdatum 10.02.1763)

En 2019, durant mon deuxième #Projet3Mois, j’ai voulu approfondir la vie de Louis-Joseph WALENTIN : comprendre sa vie, les relations qu’il avait avec sa famille proche, son parcours militaire dans l’armée de Napoléon… Ces recherches m’ont d’ailleurs permis d’aller un peu plus loin dans l’article intitulé Quand une étude sur les conscrits de 1807 m’amène à étudier la taille de mes aïeux. Grâce à l’étude bibliographique et aux données d’archives, j’ai ainsi découvert que nos aïeux n’étaient pas forcément si petits que cela, et que leur taille n’était qu’une des nombreuses conséquences visibles des conditions de vie de leur époque.

Le nouveau #Projet3Mois : de la Thiérache à la Moselle

Pour mon nouveau #Projet3Mois, j’ai décidé de remonter à la fin du 17ème siècle. Je souhaite en effet comprendre le parcours d’une partie de mes ancêtres qui ont vécu dans les villages de Schell et Vinsberg en Moselle, à l’époque villages de la paroisse et Seigneurie de Luttange. Leur histoire est particulière puisqu’il s’agit de familles originaires de la Thiérache et qui sont venues s’installer en Lorraine pour reconstruire et repeupler des villages détruits pendant la guerre de Trente Ans. La plupart de ces familles ont fait souche et font partie de mes ascendants.

Ce sujet me tient particulièrement à cœur car il me « suit » depuis près de 10 ans aujourd’hui. A l’époque, alors que tous les arbres en ligne faisaient naître ces personnes à Schell et Vinsberg, je me suis interrogé sur la véracité de ces informations qui n’apparaissait dans aucune source. Par croisement et déduction, j’ai pu retrouver les traces de la quasi-totalité de ces familles dans les secteurs de Fourmies, Anor, Wallers-en-Fagne ou Momignies (Belgique) !

J’ai depuis amassé beaucoup d’informations mais sans prendre le temps d’approfondir les tenants et aboutissants de cette période. Je souhaite donc désormais structurer et formaliser tout cela.

Mon plan et mes sujets de recherche

J’ai structuré mon plan de recherche en cinq parties que vous pouvez découvrir dans l’infographie ci-dessous. Vous trouverez plus de détails dans la suite de cet article.

1/ Le contexte : pourquoi faire venir de nouvelles familles à Schell et Vinsberg ?

A l’origine, il est nécessaire de revenir sur le contexte du début du 17ème siècle avec la guerre de Trente Ans qui aura considérablement marqué la Lorraine. En quelques décennies, les guerres, pillages, exactions, pestes et famines ont entraîné la désolation et la ruine de nombreux villages. Certains ont été reconstruits, mais d’autres non… Voici les quelques questions qui se posent :

  • Quel était l’état des villages de Schell et Vinsberg avant la guerre de Trente Ans ?
  • Comment cette période a impacté ces villages, la Seigneurie de Luttange et la région ?
  • Pourquoi ont-ils été reconstruits alors que d’autres village ne l’ont pas été ?

2/ Les familles : qui sont ces familles ? d’où viennent-elles ?

L’origine géographiques des nouvelles familles correspond à un secteur géographique relativement restreint. Les principales sources pour étudier ces familles restent les registres paroissiaux avec des périodes et des lacunes dont il faut tenir compte…

  • Pourquoi aller chercher de nouvelles familles en Thiérache ?
  • Comment a-t-on été les chercher ?
  • Quelles relations pouvaient-il avoir dans leurs villages d’origine ?

3/ La reconstruction : comment s’est déroulée la reconstruction des villages ?

Les registres de la paroisse de Luttange ne débutent qu’en 1680, avec quelques actes à partir de 1670. Il est donc difficile de juger si les villages étaient habités ou non. Cependant, il est possible de retrouver quelques traces de leur état avant cette période.

  • Dans quel état se trouvaient les villages de Schell et Vinsberg ?
  • Comment s’est passée la reconstruction ?
  • Quelles méthodes ont été choisies pour reconstruire ?

4/ L’installation : la mise en place d’une nouvelle organisation sociale

Comme dans tout village, une hiérarchie s’est rapidement créée entre les laboureurs, les manœuvres et les autres métiers. L’accès à la terre a sans doute été déterminées sur des bases économiques. Les nouveaux arrivants ont peu à peu pris leurs marques pour s’installer selon une nouvelle hiérarchie sociale.

  • Comment s’est passée l’arrivée des familles sur place ?
  • Quelle hiérarchie sociale dans les villages de Schell et Vinsberg ?
  • Qui sont les laboureurs ? Quelles sont leurs familles ? Quels sont les autres métiers existants?

5/ L’intégration des habitants

Après l’arrivée et l’installation, les nouveaux habitants doivent s’intégrer dans leur nouvelle paroisse et dans leur nouvelle région : nouveau territoire, nouveau parler, nouvelles coutumes… Les registres paroissiaux sont une première source pour identifier des éventuels mariages, la présence en tant que témoin lors des baptêmes ou des sépultures. Au début du 18ème siècle, les archives judiciaires seigneuriales et les actes notariés peuvent nous apporter sans doute plus de détails.

  • La question de la langue : quelle langue parlait-on en Thiérache et dans la seigneurie de Luttange ?
  • Comment se sont intégrés les nouvelles familles au sein des familles déjà installées ?
  • Quel bilan démographique peut-on faire sur une période de 50 ans, soit 2 générations ?

Même si j’ai déjà beaucoup d’informations, me voilà reparti dans des recherches au long court ! J’espère pouvoir répondre à certaines de mes questions et peut-être contribuer, assez modestement, à la connaissance du passé et à l »histoire locale. A très bientôt !

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14 commentaires sur “Nouveau #Projet3Mois : De la Thiérache à la Moselle”

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